Folie(s), Les Artistes Fous Associés
Auteur : Lauryn Libellés : Fantastique, Nouvelles / Novellas, Science-Fiction
Résumé :
Les Fous ont la parole !
Folie joyeuse, tragique, douce ou furieuse, folie visionnaire, délirante, compulsive, criminelle ou simplement géniale... Mais aussi : folie qui ouvre sur un autre monde, qui efface les limites de la réalité. Entre engloutissement et hypothétique guérison. Dans cette troisième anthologie des Artistes Fous Associés, 18 écrivains de tous horizons vous initieront aux arcanes de nos déraisons les plus secrètes. Pour ne plus jamais dire : “Je suis sain d’esprit”.
Folie joyeuse, tragique, douce ou furieuse, folie visionnaire, délirante, compulsive, criminelle ou simplement géniale... Mais aussi : folie qui ouvre sur un autre monde, qui efface les limites de la réalité. Entre engloutissement et hypothétique guérison. Dans cette troisième anthologie des Artistes Fous Associés, 18 écrivains de tous horizons vous initieront aux arcanes de nos déraisons les plus secrètes. Pour ne plus jamais dire : “Je suis sain d’esprit”.
Chronique :
Troisième anthologie des Artistes Fous Associés, seconde que j'ai l'occasion de lire après Fin(s) du monde (cf chronique), j'ai été à nouveau déçue par l'irrégularité de la qualité des textes et les transitions entre les textes très longs et les autres. Pour moi, la folie est un thème qui nécessite un traitement dynamique afin de véritablement percuter le lecteur. Si certains textes courts y parviennent, les autres ont tendance à briser le rythme, à traîner en longueur. Je conseillerai donc de ne pas lire une longue nouvelle après une courte.
Nuit blanche, de Sylvie Chaussée : une femme seule veut rejoindre sa famille avant qu'une tempête de neige ne la bloque en montagne. Obligée de prendre en stop un jeune homme à l'histoire bancale, elle commence à paniquer. Une nouvelle bien faite, malgré une incohérence que je n'ai pas réussi à expliquer, et un final particulièrement savoureux.
La couleur de la folie, de Éric Noël : un vieil homme, capable de soigner les âmes, parcourt la France accompagné d'un ami. Une histoire sympathique, bien racontée.
Cauchemars, de Maniak : les cauchemars d'une jeune fille. J'avoue ne pas avoir compris le rapport avec la folie et n'avoir pas non plus capté la fin.
Coccinelles, d'Émilie Querbalec : une jeune femme accouche à l'hôpital où son bébé est ennuyé par des coccinelles. Je n'ai rien compris à l'histoire et, de nouveau, pas très bien vu le rapport avec la folie puisque les médecins semblaient aussi voir les coccinelles.
Le même sang coule dans mes veines, de NokomisM : une gamine découvre que son père est un meurtrier en série. Le même mal semble couler dans ses veines et elle souhaite s'en débarrasser. Une histoire sombre, bien racontée.
Marie-Calice, missionnaire de l'extrême, de Nelly Chadour : Marie-Calice se rend à un festival de métaleux pour y prêcher la bonne parole. Drôle, rythmé, agréable. Très sympa !
La nuit où le sommeil s'en est allé, de Cyril Amourette : l'humanité ne peut plus dormir. L'annonce de la fin du monde ? Une histoire agréable, un style dynamique.
Entre-deux, de Louise Revoyre : biographie d'un homme raconté sous forme de morceaux de textes jetés un peu n'importe comment. Désagréable, pas franchement dans le thème, je n'ai pas du tout accroché.
La convenance de la bête, de Leith : un homme est coincé aux toilettes le jour de la fin du monde, prévue par les scientifiques. Si la cause est inconnue, les faits sont là... à moins que ce brave comptable, enfermé dans les toilettes, n'y soit pour quelque chose ? Drôle et bien racontée, j'ai beaucoup apprécié la fin.
C15, de Herr Mad Doctor : à New York, durant un quart d'heure, le C15, les habitants se lâchent, laissant libre cours à toutes sortes de débordements. Un journaliste se rend sur place pour vivre l'événement. L'idée de départ est bonne mais la folie du texte se trouve noyé dans sa longueur (68 pages), si bien que l'ensemble n'offre pas le côté percutant qu'il aurait dû avoir. Dommage.
Jour gras, de Southeast Jones : à la campagne, plusieurs disparitions inquiètent les autorités. Une nouvelle courte mais très agréable, avec des paysans ô combien sympathiques et un policier qui ignore dans quoi il a mis les pieds !
Le maître des bélougas, de Julie Conseil : dans un hôpital psychiatrique, le quotidien d'un jeune homme est bouleversé par l'arrivée d'un nouveau qui veut rejoindre un monde parallèle. Là, pas de souci, on est dans le thème ! Comme je l'ai déjà dit plus haut, je trouve qu'avec la folie, les textes courts sont les meilleurs.
La maman de Martin, de Morgane Caussarieu : Martin aime sa mère. Trop. Beaucoup trop. Cette nouvelle explore le côté néfaste d'une relation fusionnelle, faisant un parallèle particulièrement glauque entre le plaisir sexuel et celui que l'on éprouve lors d'un meurtre. Spécial.
Europe, de Pénélope Labruyère : une exploration spatiale tourne mal lors d'un orage solaire. Comme dans C15, la folie est ici traitée avec trop de lenteur. Elle est diluée dans les diverses pérégrinations des explorateurs et traîne trop en longueur pour réellement captiver le lecteur (80 pages). Dommage, le style est bon et l'histoire laisse au lecteur le soin d'imaginer tout un tas de choses.
Sanguines, d'Adam Roy : les hommes ont presque disparu, laissant seules les femmes. Lorsque l'une d'elles tombe enceinte, c'est la folie furieuse. Aura-t-elle un garçon ? Rapide, efficace, cette histoire colle vraiment au thème.
Transfert, de Julien Heylbroeck : un dialogue entre un patient et son médecin. Peu percutant, sans saveur, je n'ai pas du tout adhéré.
Les soupirs du voyeur, de Corvis : un homme impuissant assouvit ses pulsions via ses rêves. Un texte certes intéressant, mais beaucoup trop long pour conserver son aspect prenant : l'auteur étale des scènes de débauche sur 88 pages. Du coup, je me suis vite ennuyée et j'ai attendu la fin avec impatience. Par contraste, elle m'a paru presque trop rapide.
Le décalage, de Ludovic Klein : un jeune homme, tout juste sorti d'une déprime, se rend à une réunion d'anciens élèves. Incapable de demeurer parmi eux, il se retrouve sans trop comprendre comment au zoo. Un texte bien écrit mais avec lequel j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire.
Au final, si j'ai préféré cette anthologie à la précédente, il semble que j'ai du mal avec les choix de textes des Artistes Fous Associés, surtout en terme de longueur. À mon sens, un tel décalage entre les nouvelles est préjudiciable et, lorsque le thème mérite un dynamisme percutant, 80 pages c'est trop ! J'avoue apprécier les textes qui vont à l'essentiel, ce genre d'anthologie n'est donc pas pour moi.
Folie(s)
Les Artistes Fous Associés
368 pages
15 euros version papier
ebook gratuit
1 commentaires |
J'ai eu droit à de la publicité pour le lire mais du coup, j'ai de moins en moins envie de m'y plonger... Tant pis, ça attendra que je rattrape mon retard.