Chronique :

À peine le tome 2 achevé, je me suis jetée sur le troisième en espérant rester sur ma bonne impression. Je n’ai pas été déçue. Dans Théâtre macabre, l’auteur poursuit son exploration du héros, toujours en insistant sur l’aspect familial. Après le retour de son fils, c’est sa fille que Charlie voit débarquer par surprise. La jeune Laura, actrice à Hollywood, vient de décrocher un contrat de six mois comme professeure de théâtre. Si son père est ravi de l’avoir à ses côtés, il va vite découvrir que Laura a embarqué un gros problème dans ses valises : son ex. Connor, dramaturge à succès et personnage détestable, arrive lui aussi à Athena pour monter une pièce, dont les acteurs ne sont autre que les élèves de Laura. Ce charmant monsieur, qui a failli épouser la jeune fille, estime qu’elle lui appartient et qu’elle doit revenir vers lui. Ajoutez à cela une belle brochette de gens en colère et une petite copine particulièrement jalouse, et vous comprendrez vite qui est la victime de ce troisième roman.

L’histoire, qui repose beaucoup sur la psychologie des personnages, prend son temps pour mettre chacun en valeur afin que le lecteur se plonge au mieux dans l’ambiance. Il n’est guère difficile de détester Connor, mais aussi plusieurs de ses ennemis, et c’est presque avec soulagement que nous découvrons qu’il ne nous embêtera pas jusqu’à la fin du livre. Bien entendu, les relations houleuses entre lui et Laura font de cette dernière une suspecte idéale, jusqu’à ce qu’elle soit à son tour victime de plusieurs tentatives d’assassinat. Pour Charlie, l’angoisse est difficile à maîtriser et il est bien décidé à découvrir qui veut s’en prendre à sa fille, quitte à se mettre à nouveau à dos Kanesha, l’inspectrice qu’il commence à bien connaître.

Le début du roman commence donc en douceur, avec la mise en situation, puis nous sentons la tension monter jusqu’au meurtre. Si elle baisse un peu avec le début de l’enquête, elle remonte brusquement avec l’agression de Laura et le reste du roman provoque un stress quasi permanent chez le lecteur. Je n’ai qu’un petit regret : j’ai assez vite deviné l’identité du meurtrier, même si ses motivations sont demeurées obscures presque jusqu’à la fin. Cela n’a pas gâché mon plaisir et j’ai vraiment apprécié ma lecture. Mention spéciale à Diesel, le chat, qui prend lui aussi de plus en plus d’importance au fil des aventures de son maître. Les personnages sont véritablement un point fort des romans et le style de l’auteur les met très bien en valeur. J’ai hâte de découvrir la suite des aventures de Charlie et Diesel.