Chronique :

J'avais envie d'une lecture légère et agréable, je me suis donc décidée pour le dernier tome de la trilogie d'Ambremer de Pierre Pevel. Je n'ai pas été déçue. Comme pour les tomes précédents, j'ai passé un bon moment, une pause "doudou" comme il est très sympa d'en avoir dans nos lectures, surtout que j'ai lu, en parallèle, un livre technique nettement plus rébarbatif.

Côté intrigue, l'auteur ne fait toujours pas dans le compliqué, et c'est assez vivifiant. Tout l'intérêt se trouve dans le récit des événements, dans la description de l'univers, dans les images qui nous viennent très vite lorsque nous lisons les mots de Pierre Pevel. Ici, pas d'intrigues complexes, pas de circonvolutions difficiles à suivre ni de relations alambiquées entre personnages. L'auteur construit son histoire autour d'un postulat de départ assez simple : des anarchistes veulent mettre Paris à feu et à sang. De là, il établit un lien avec ses héros, en prenant soin de nous faire découvrir de nouveaux aspects de leur vie ou de leur personnalité que nous ne connaissions pas encore. Ainsi, c'est tout ce qui entoure l'intrigue que le lecteur apprécie, avec une mention spéciale à l'ambiance du Paris des Merveilles, parfaitement rendue par l'auteur. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui file toute seule, même si le final demeure assez prévisible.

À l'occasion de cet ultime tome, le lecteur en apprend davantage sur les deux héros, Griffont et Isabel. Surtout sur cette dernière, d'ailleurs, grâce à l'apparition d'un ami très cher qui montre une nouvelle facette de l'enchanteresse. Si j'ai aimé retrouver chaque personnage, même secondaire, j'ai regretté que les chat ailés n'aient toujours pas de rôle plus important. J'y ai cru, à un moment, lorsqu'Azincourt se rend à une réunion secrète, mais l'auteur n'est pas allé plus loin. C'est mon seul petit regret. Pour le reste, j'ai profité à fond de cette lecture et je regrette que la série s'arrête là. J'aurai bien poursuivi l'aventure dans ce Paris si attirant.