Chronique :

J'avais apprécié ma lecture du premier tome de cette trilogie de Pierre Pevel, Les enchantements d'Ambremer (voir ma chronique) et c'est donc en toute confiance que j'ai attaqué le second tome. À noter, comme pour les autres tomes, que l'on peut lire cette histoire séparément, sans avoir lu les autres. Nous retrouvons juste les principaux personnages d'un roman à l'autre, et j'aime beaucoup cette idée, d'autant plus que j'ai du mal avec les séries.

Comme dans le tome précédent, l'histoire démarre avec plusieurs éléments différents qui, de prime abord, ne semblent pas avoir un lien entre eux. Ce n'est bien entendu pas le cas, et le lecteur découvre au fur et à mesure de sa lecture ce qui relie chaque situation. L'intrigue est bien construite, agréable à suivre, et j'ai d'ailleurs préféré ce tome au premier. Pourquoi ? J'ai un peu de mal à le dire. L'histoire m'a davantage intéressée, il me semble, et le fait que l'auteur n'ait pas hésité à maltraiter - c'est peu dire - ses héros a aussi son importance. Car, il faut bien le dire, lorsque la situation semble inextricable et très dangereuse, il apparaît logique que les héros souffrent. Dans le premier, j'ai eu un peu le sentiment qu'ils se baladaient. Là, au moins, je n'ai pas eu cette impression. Pour amplifier la tension du roman, l'auteur a utilisé des flashbacks, placés à des endroits fort à propos, et c'est aussi un plaisir de ce livre : découvrir des éléments du passé de nos deux héros. D'ailleurs, j'aurai bien aimé découvrir comment Griffont s'est lié d'amitié avec Azincourt, son chat volant. Ce serait une idée sympa.

Les personnages évoluent dans ce tome, dans le sens où le lecteur en apprend beaucoup plus sur eux (du moins, en ce qui concerne les héros). Pour les autres, les nouvelles situations qu'ils traversent nous permettent de nous lier davantage à eux. J'ai juste regretté de ne pas voir plus que ça Azincourt, dont le rôle était plus notable dans le premier.

Côté style, Pierre Pevel aime l'efficacité sans se départir du vocabulaire nécessaire à ses personnages. Il correspond bien à ce que l'on imagine de l'époque et nous plonge dans une atmosphère surannée très agréable. Les pages défilent vite et donnent envie de se plonger directement dans le dernier tome de la série. Je vais tout de même me retenir et intercaler une autre lecture avant d'achever mon voyage en Ambremer.