Chronique :

J'ai lu Sorcières associées après le second tome, L'échiquier de Jade (voir ma chronique). En effet, ils peuvent se lire indépendamment. J'espérais que la lecture de ce premier tome répondrait aux nombreuses questions que je me posais sur la géopolitique du monde créé par l'auteure. Il n'en est rien. Il y a quelques informations, certes, mais l'avalanche de noms sans avoir une carte à laquelle se référer est plus frustrante qu'autre chose. Dommage, car cela participe à la richesse du monde et aurait apporté un plus au roman.

L'histoire en elle-même est intéressante, même si elle manque un peu de panache. Les deux héroïnes sont confrontées à plusieurs problèmes, apparemment indépendants qui, au final, se rejoignent pour ne faire qu'un. Les choses sont bien amenées et, si le final manquait de tension, j'ai pris plaisir à ma lecture.

Comme pour le second tome, celui-ci est raconté du point de vue des deux sorcières. Cela permet à l'auteure de bien les distinguer et d'apporter le ressenti de chacune au fur et à mesure des événements, mais je trouve aussi que cela dessert l'ensemble. Pour des amies qui travaillent ensemble, elles ne font pas grand-chose en commun et, de ce fait, cette amitié indéfectible est assez difficile à cerner. Je n'ai pas non plus réussi à me les représenter physiquement, et je crois que, par moments, je m'emmêlais les pinceaux entre les deux personnages. Si l'une utilise de l'argot, elle a un phrasé identique à son amie et cette petite particularité est la seule chose qui permette vraiment de les différencier. Dommage. Les personnages secondaires, eux, sont quasi inexistants, peu décrits et manquant de singularité. Le vampire, à mon sens, aurait mérité un meilleur traitement pour rendre sa présence plus oppressante et moins anecdotique.

Le style de l'auteure est fluide, adapté à l'action qu'elle a voulu donner à son histoire et, si j'ai passé un bon moment de lecture, j'admets que j'attendais plus de ce roman. J'ai l'impression qu'il aurait vraiment pu être beaucoup plus intéressant.