Malfaiteurs du Paris des merveilles, collectif

Auteur : Lauryn Libellés : ,

 

Résumé :

Bienvenue dans le Paris des Merveilles, un Paris qui n’est ni tout à fait le nôtre, ni tout à fait un autre… et qui, désormais, n’appartient plus seulement à votre serviteur.
Dans ce recueil, vous découvrirez six nouvelles situées dans le monde du Paris des Merveilles. Je suis l’auteur de l’une d’entre elles, les autres étant l’œuvre de plumes nouvelles ou confirmées qui ont imaginé avec moi l’envers du décor. Car le Paris des Merveilles est aussi celui de fripouilles et de gredins, de voleurs et de malfaiteurs…
Pierre Pevel

Chronique :

Ce recueil de nouvelles se situe dans l’univers du Paris des Merveilles de Pierre Pevel, avec pour thème principal les malfaiteurs. Il est d’ailleurs l’auteur du premier texte, puis laisse la main à d’autres écrivains. L’idée est bonne, mais elle amène aussi une certaine disparité entre les textes, plus ou moins marquée. Cela ne m’a pas dérangée, jusqu’à la dernière nouvelle. Petit tour d’horizon :

Un gnome pour un autre, de Pierre Pevel : les célèbres Artilleuses, de retour à Paris après une virée aux États-Unis, découvrent que leur ami Barillet est dans les ennuis jusqu’au cou, en partie à cause d’elles. Elles vont tout faire pour sauver le gnome. Une nouvelle rythmée et pleine d’humour, avec des personnages hauts en couleurs. Un plaisir.

Alice au Paris des Merveilles, de Charlie Eriksen : Alice, voleuse émérite, se trouve prise dans la guerre qui oppose Edison et Tesla. Elle va devoir s’impliquer bien plus qu’elle n’en a l’habitude, au point de risquer sa vie. Une bonne histoire, dynamique et bien implantée dans l’univers de Pierre Pevel. Elle ne dépareille pas avec la première.

Le gang du Chat Noir, d’Irène Korsakissok : Gérôme, peintre-mage, découvre que sa dulcinée est impliquée dans un complot contre la reine d’Ambremer. Il va devoir jouer tout en finesse pour l’aider à se sortir d’un pétrin où elle risque sa vie. Une histoire à l’ambiance plus surannée que les précédentes, bien faite et menée avec un rythme plaisant et un détour du côté de la magie très intéressant. Une bonne histoire.

Gris souris, de Annaïg Le Quellec : Clémentine, partiellement handicapée suite à une maladie infantile, découvre par hasard un nouvel inventeur pour s’occuper de sa prothèse. Dans son atelier, elle tombe sous le charme d’un appareil qui pourrait lui permettre de voler. Dès que l’inventeur lui propose de le tester, elle saute sur l’occasion. Mais, bientôt, cette invention géniale va la plonger dans les ennuis. Une histoire agréable, où l’on découvre la bonne société du monde de Pevel, mais aussi tous ses pauvres et ses laissés pour compte. Le personnage de Clémentine est bien construit, et ses réactions sont logiques et compréhensibles vu le contexte.

Savant larcin, de Tiphaine Levillain : le jeune Émile fait partie d’un gang de rue, spécialisé dans les vols en tous genres. Lorsque sa cheffe lui confie une mission, voler des documents à la Cité des Sciences, il s’acquitte de sa tâche avec son efficacité habituelle. Sauf que la propriétaire des documents, une certaine Marie Curie, vient le voir chez lui avec la ferme intention de les récupérer. Émile se retrouve alors pris entre deux feux. Une très bonne histoire, qui nous fait découvrir un autre aspect de ce Paris des Merveilles, avec une intrigue bien construite et une autre incursion du côté de la magie.

Le Myosotis, de Bénédicte Vizier : après les nouvelles précédentes, j’avoue que celle-ci a totalement fait retomber mon plaisir de lecture. Le Myosotis, vedette du Moulin-Rouge, est un changelin qui se retrouve accusé de transformation illégale. Obligé de fuir, il va trouver refuge auprès d’un gang un peu particulier. L’histoire en elle-même est une bonne idée. Mais le personnage principal est une plaie. Pleurnicheur, nunuche au possible, il tombe amoureux toutes les cinq minutes, et en un éclair. Tout comme l’un des personnages secondaires, d’ailleurs. Avec ces deux-là, j’ai beaucoup maugréé, au point de ne plus du tout prêter attention à l’intrigue. Le pire fut la fin. L’auteure nous présente une situation désespérée, avec un combat dont l’issue ne fait aucun doute, mais elle interrompt là sa description de la scène. Puis, quelques pages plus loin, pouf ! on découvre en deux lignes qu’en fait, rien ne s’est passé comme il le semblait. J’ai trouvé cette façon de faire très désagréable et, comme l’histoire ne s’arrête pas à la fin de la nouvelle mais appelle une suite, je me suis demandée quel était l’objectif. Pour moi, elle n’avait pas sa place dans ce recueil.

Malfaiteurs du Paris des Merveilles, collectif
Éditions Bragelonne
350 pages
20 euros





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