Résumé :

Chronique :

L'auteur a placé son récit dans une version revisitée de Paris, Panam. Le lecteur y retrouve les arrondissements, et les noms de lieux emblématiques, s'ils ont été modifiés, demeurent reconnaissables. L'atmosphère est un peu steampunk, avec de la magie, des peuples féeriques, des véhicules à vapeur qui s'opposent aux calèches et autres moyens de transport "à l'ancienne". Dans cette capitale surpeuplée, l'Homme a prit le pas sur des races comme les elfes, les nains ou les farfadets, qui tentent de survivre comme ils le peuvent, parfois déracinés ou exilés de leurs terres natales. C'est le cas du héros, Sylvo, qui a commis un crime suffisamment grave pour être chassé de la Verte Forêt. Il vit à Panam avec son ami Pixel, un farfadet, auquel il est lié par un événement de son passé. Ils vivent grâce à l'activité de Sylvo, détective privé, et c'est avec une ennuyeuse enquête d'adultère que débute l'histoire. Un attentat plus tard, les deux amis se retrouvent propulsés dans une intrigue beaucoup plus complexe.

L'intrigue se met en place assez vite, sans pour autant mettre de côté la présentation de l'univers, ce qui permet au lecteur de bien s'immerger dans cette ville à la fois familière et étrangère. L'ensemble est bien construit, on ne se perd pas dans les méandres de la politique locale, alors qu'il s'agit du thème de l'intrigue. C'est divertissant, léger et très rafraîchissant, avec de l'humour et des dialogues qui vont droit au but. Je ne me suis pas ennuyée et les pages ont défilé rapidement. L'enquête est complète, les tomes suivants sont indépendants, le lecteur peut donc se satisfaire d'un seul volume si cela lui convient. J'aime beaucoup.

Le style de l'auteur est efficace, il ne se perd pas dans de trop longues descriptions, ni dans des dialogues soporifiques qui ne correspondraient pas du tout à son univers. Tout est rapide, efficace et sans chichis. Les personnages sont bien faits, le lecteur compatit volontiers à la situation particulière de Sylvo, même si je trouve qu'il aurait été intéressant d'en savoir plus, comme la raison de son exil. Peut-être est-ce indiqué dans les tomes suivants, mais j'aurai aimé avoir cette information dès le départ. D'ailleurs, c'est aussi le cas d'un personnage secondaire, Martin, qui aurait mérité un traitement plus approfondi pour nous permettre de mieux cerner ses motivations, vu son importance dans le complot mis en place. Le roman est assez court, peut-être cela a-t-il joué dans les choix de l'auteur.

J'ai un gros regret sur ce livre. J'ai lu la version numérique. Ors, à deux endroits, l'histoire est racontée par l'intermédiaire d'articles de journaux, qui apparaissent sous forme d'images. C'est notamment le cas à la fin, avec tout ce qui arrive à Pixel. Et, en numérique (sur liseuse), c'est illisible. Impossible d'améliorer l'affichage, j'ai donc raté tout un pan du final ! Quel dommage...