Le cycle d'Alamänder, Le YArkhanie, Alexis Flamand
Auteur : Lauryn Libellés : Fantasy
Résumé :
Suite
à leurs mésaventures à bord du Locust, nos héros arrivent à
YArkhan, où Jon se voit confier l’affaire criminelle la plus
difficile de sa carrière. Il aura besoin de toute son énergie et de
l’aide de ses alliés pour vaincre des criminels de génie et
contrer les nombreuses menaces qui guettent la capitale de la magie :
intrigues humaines et divines, coups de théâtre, trahisons et
évasion rocambolesque, sans oublier l’arrivée du sinistre Lan
Maek et celle du Champ qui compte bien profiter du chaos naissant.
Les enjeux du cycle accèdent à une autre dimension avec le tome 4 d’Alamänder, qui ouvre de nouveaux horizons, bouleverse les perspectives et multiplie les révélations fracassantes. Si vous êtes venu à bout des tomes précédents, réfléchissez à deux fois avant d’exposer votre encéphale à celui-ci. Ne dites pas que nous ne vous avons pas prévenu.
Chronique :
Pour faire bonne
mesure avec la fin en trombe du tome précédent, le YArkhanie débute
au même rythme effréné, avec l’arrivée quelque peu mouvementée
de nos héros à YArkhan. Ils n’auront bien sûr pas l’opportunité
de se reposer et devront faire face à une enquête hors norme,
agrémentée d’enjeux mettant en cause l’équilibre du monde et
l’avenir de l’humanité entière. Oui, rien que ça. Fidèle à
ses habitudes, Alexis Flamand continue donc de noyer (et ce n’est
pas toujours une métaphore) ses différents peuples sous une
déferlante de problèmes plus ou moins graves, et, bien souvent, le
compteur du nombre de morts s’affole. Pour autant, le lecteur n’a
pas vraiment l’impression de voir là une quelconque exagération,
chaque drame étant expliqué avec soin. L’ensemble est logique,
personne n’y trouve rien à redire, pas même les principaux
intéressés. En effet, Jonas et ses compagnons admettent volontiers
l’impasse sanglante dans laquelle ils se trouvent et peinent à
conserver un semblant d’optimisme pour continuer à lutter. Du
coup, le lecteur ne peut qu’en arriver à cette conclusion sans
appel : l’histoire va s’achever sur une catastrophe mondiale
et, sans le moindre doute, incontournable et imminente. Il ne peut en
être autrement. Vraiment ? Vous pensiez avoir deviné la fin,
fidèles lecteurs de cette série décalée ? Eh bien c’est
sans connaître ce vilain trublion qu’est Alexis. Il trouve le
moyen de surprendre, le bougre, et de transformer le YArkhanie en
tome charnière pour la suite où il pourra, contre toute attente,
dévoiler encore de nouveaux axes pour cette histoire qui paraissait
bouclée et condamnée à se terminer là. On lui en voudrait presque
de continuer à nous torturer, et ses personnages aussi, si cette
bouffée d’oxygène ne promettait pas une fin encore meilleure, car
beaucoup plus originale que ce que nous pouvions en attendre. Un
délice vicieux très appréciable, passez-moi l’expression.
Malgré ces drames à
répétition, l’auteur n’en oublie pas pour autant l’humour
avec lequel il a déjà marqué les tomes précédents mais il
l’adapte tout de même pour qu’il reste d’une subtilité
adéquate, collant ainsi aux situations plus sombres et plus
mortelles qu’à l’accoutumée (si, c’est possible). Exception
faite, bien entendu, des interventions de Retzel, que l’on retrouve
en très grande forme (vous découvrirez enfin l’étendue de son
appétit) et pour lequel, même s’il reste le clown de la bande, on
découvre un aspect totalement nouveau qui nous amène à douter de
bien des certitudes que l’on pouvait avoir à son égard. Le reste
des personnages évolue encore face aux nombreux événements qu’ils
traversent et cela permet de mieux les comprendre, de les apprécier
encore davantage et même, parfois, de regretter qu’ils ne soient
pas plus présents (je me suis découvert une affinité étrange avec
le roi Ernst XXX). Le style toujours caustique et direct d’Alexis
rend leurs pérégrinations d’autant plus jubilatoires et les pages
filent à une telle vitesse que l’on arrive au bout du livre en
s’exclamant : déjà ?!
Eh oui, déjà. Et
pour la suite, il va falloir attendre. En effet, la série, chez HSN,
s’arrête là. Mais rassurez-vous, elle reprendra ailleurs, avec
une réédition à partir du tome 1 agrémentée, peut-être,
d’illustrations intérieures. Patience, donc, pour retrouver Jonas
et ses amis pour une histoire qui va prendre une nouvelle dimension.
Le cycle
d’Alamänder, Le YArkhanie
Édition de
l’Homme Sans Nom
376 pages
19,90 euros
1 commentaires |
Je ne peux que plussoyer le caractère jubilatoire de l'ouvrage. Super chronique, en passant. Pas simple de parler d'un tome 4 sans spoiler.