Chronique d'un esprit vagabond, Luc Van Lerberghe

Auteur : Lauryn Libellés :
Résumé :

Moi, Salarios, suis arrivé en sauveur. J'ai asservi le grand conseil des mages. J'ai bâti mon empire. J'ai fait des hommes, peuple d'esclaves, l'espèce la plus puissante des terres connues. Il ne me reste plus qu'à soumettre Rachel, mère des magies. Elle devra m'obéir, m'aimer, malgré elle s'il le faut. Mon plan est en marche...

Chronique :

Premier tome de la saga Arthamios, Chronique d'un esprit vagabond bénéficie d'une couverture signée Michel Borderie.

Dès la première page, grosse déception : il n'y a pas de carte du monde, mais un QRcode à scanner pour y accéder via smartphone. Personnellement, lorsque j'achète un livre papier, ce n'est pas pour devoir utiliser Internet afin d'obtenir un élément aussi basique qu'une carte, du moins pour un roman Fantasy. La mettre en noir et blanc en plus de cette option aurait été un minimum.

Arthamios se réveille blessé dans une forêt dont il ignore tout. Pire, il ne se souvient de rien, mis à part son nom. Il est soigné par Rahauric, un géant qui va devenir son ami et qui veut l'aider à recouvrer la mémoire. Mais, bientôt, Arthamios se découvre des pouvoirs magiques qu'il a du mal à contrôler. Il devient alors un élément dangereux pour plusieurs personnes, dont Salarios, un magicien maléfique. Le jeune homme va devoir lutter pour sauver sa vie et libérer ce monde étrange de ce tyran.
L'histoire, très classique et encombrée de nombreux clichés de la Fantasy, ne laisse aucune surprise. Les événements, particulièrement prévisibles, s'enchaînent sans le moindre rebondissement ou suspense quelconque. Dès la page 65, j'avais compris d'où venait Arthamios, ôtant ainsi toute saveur à la suite de ma lecture, d'autant que les intrigues secondaires – liens d'amitié et traîtrise – sont elles aussi affreusement prévisibles. Je suis arrivée à la fin de l'ouvrage avec le sentiment d'avoir lu une simple légende très commune (le style, il faut l'avouer, est en partie responsable de cela).
L'univers recèle quelques éléments originaux intéressants, comme les créatures ou les animaux inventés par l'auteur. J'aurai préféré qu'ils soient plus présents dans le cœur de l'intrigue, cela aurait pu améliorer l'ensemble. J'ai par contre relevé des aberrations qui m'ont dérangées car exemptes d'explications. Je sais qu'un monde de Fantasy permet certaines largesses, mais encore faut-il les justifier un minimum.

Les personnages sont quasi inexistants. Entendez par là qu'ils n'ont aucune profondeur, aucun charisme, et qu'il est donc difficile de s'attacher à l'un d'entre eux. Leurs caractères ne diffèrent que par quelques éléments distillés avec tellement de parcimonie qu'il est parfois facile de les confondre. Les dialogues, d'une platitude extrême, n'aident pas à leur donner un semblant de vie. Héros ou méchants, peu importe, ils sont tous ennuyeux.

J'en arrive donc au style de l'auteur qui, il faut bien l'admettre, est la véritable pierre d'achoppement de ce roman. Si l'histoire n'a rien d'originale, elle aurait pu être sauvée par des personnages mieux maîtrisés et un style dynamique. Ici, la narration est plate, sans vie, et d'une lourdeur assez désagréable avec des répétitions, surtout au début ; sans compter une surabondance de verbes faibles. L'auteur utilise des tournures de phrases maladives ("placé de l'autre côté de lui") qui font volontiers grincer des dents. La fluidité n'est donc pas au rendez-vous, ce qui rend la lecture pénible. Elle s'accompagne, malheureusement, d'erreurs de syntaxe et d'usage des mots ("désuète de charme" à la place de "dénuée de charme" ; "mit en joug" à la place de "mit en joue") qui desservent davantage l'ensemble. Les dialogues sont, comme je l'ai dit plus haut, plats et terriblement convenus. Ils rendent les échanges entre personnages fades et ennuyeux, empêchant le lecteur d'entrer dans le récit et de s'attacher à quelqu'un.
Histoire d'en rajouter une couche, les erreurs de typographie : des traits de dialogues s'ajoutent à des endroits où il ne devrait pas y en avoir, perturbant ainsi la lecture.

En résumé, une très grosse déception avec ce premier tome des aventures d'Arthamios. Je me suis engagée à chroniquer le second tome, je le lirai donc, mais je n'irai sans doute pas plus loin, à moins d'une nette amélioration. Je sais qu'il s'agit d'un premier roman mais, à mon sens, cela n'excuse pas tout. Je veux bien admettre un certain manque de maturité mais ici, les défauts sont trop nombreux.

Arthamios, tome 1, Chronique d'un esprit vagabond
Luc Van Lerberghe
Éditions Midgard
640 pages
17,50 euros

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