Azréa, l'Ordre des Fondateurs, Émilie Robert
Auteur : Lauryn Libellés : Fantasy
Résumé :
La
planète Terre, ses hommes, son équilibre menacé par les
catastrophes naturelles, une réalité. Crimes en série, sécurité
nationale, fusillades, action, le quotidien de Chrystina et Mike. La
maîtrise des éléments, le pouvoir de l'esprit, l'irrationnel, hors
sujet. Et pourtant, lorsque le tout s'imbrique dans une affaire hors
du commun, les deux équipiers et leurs amis font alors face à des
réalités nouvelles, un ordre reconstruit, la réalité d'un monde
que l'on croît connaître mais où tout est à réapprendre.
Chronique :
Comme
souvent avec les éditions Terriciaë, la quatrième de couverture
n'est franchement pas engageante. On comprend à peine de quoi il est
question. Bref, passons à l'histoire. Chrys, Mike, Fabrice et Yoann
sont des agents spéciaux sous les ordres de Barry (de quel police,
de quel service, de quel pays ? Bonne question, mais il semble
que ce soit en France, d'où l'interrogation sur le terme « d'agents
spéciaux ») qui enquêtent sur une longue série de
disparitions incluant l'usage du feu. Lors d'une nouvelle affaire,
l'équipe parvient à capturer Septros, l'un des grands méchants,
qui s'avère être bien autre chose qu'un simple kidnappeur. Il vient
d'un autre monde et, après quelques péripéties, nos héros
découvrent que c'est aussi le cas de certains d'entre eux, dont
Chrys qui est celle susceptible de sauver son peuple. Ils vont donc
faire le voyage vers ce monde en danger...
Autant le
dire tout de suite, je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire et je
crois que la principale raison, c'est son traitement. On ne sait rien
du cadre des policiers dans la première partie du livre (fonctions,
service, compétences particulières) et le rendu de l'enquête est
si pauvre que l'on ne parvient pas à se mettre dans l'ambiance, sur
les scènes de crime notamment. Les recherches d'indices, de
suspects, d'informations... tout est tellement survolé, sans usage
des techniques policières, que l'on ne peut apprécier la chose.
L'ensemble n'a aucune saveur et ne sert qu'à mettre en place des
personnages stéréotypés, sans véritable profondeur, qui aurait
pourtant mérités d'être plus fouillés, vu leur importance par la
suite. La palme revient à Septros, dont on ne sait rien, dont le
point de vue n'est jamais exposé, ce qui le rend aussi transparent
qu'inutile. Il est juste là pour être le méchant.
La
seconde partie de l'histoire, lorsque les héros vont dans le monde
d'Azréa, ne m'a pas plus convaincue. J'aurai aimé que l'auteur
détaille leurs mœurs, leur société et la beauté de leurs
paysages (tout juste effleurée) plutôt que, encore une fois, les
personnages. J'ai été agacée de constater que les humains n'ayant
jamais mis les pieds dans ce monde étranger en comprennent la langue
d'entrée de jeu, sans explication particulière. Ils ne s'étonnent
quasiment de rien, ne font aucune boulette pourtant facilement
légitime, ce qui enlève toute saveur à ce passage.
Le style
de l'auteur, quant à lui, est plutôt fluide, bien que parfois
maladroit et comportant quelques erreurs. La seule chose qui m'a
vraiment dérangée, ce sont les personnages qui, vu la place
omniprésente qu'ils occupent dans le roman, auraient mérité d'être
beaucoup plus approfondis. Il ne suffit pas d'une héroïne au
caractère bien trempé pour rendre l'histoire qui la concerne
intéressante.
Bref,
vous l'aurez compris, ce roman est avant tout basé sur les
personnages et leurs interactions plus que sur l'univers fantastique
qu'il nous promet de découvrir et j'ai trouvé cela vraiment très
dommage. Même s'il s'agit d'un tome 1 et que la suite peut décrire
plus avant les mondes, il en aurait fallu plus dans cette mise en
bouche pour attirer le lecteur et, surtout, ne pas lui donner cette
impression d'effleurer le sujet.
Azréa,
l'Ordre des Fondateurs
Émilie
Robert
358 pages
17 euros
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