Que personne ne sorte, Stanislas André Steeman

Auteur : Lauryn Libellés :


Résumé :

- Well, fit Sir John, quittant la fenêtre à regret et désespérant de trouver meilleure entrée en matière. Combien d'hommes avez-vous tués jusqu'ici ?
Jobbins Summerlee - alias M. Wens - prit le temps de consulter ses souvenirs :
- Un seul, je le crains. Encore avait-il tiré le premier.
Sir John cacha mal sa déception. Un seul ? Personnellement, il en avait tué trois. Rien qu'en dépassant le cent vingt.
- Je compte pourtant sur vous pour en tuer six, dit-il d'un ton ferme.

Chronique :

Ce roman a été adapté au cinéma en 1962 avec, notamment, Jacqueline Maillan, Jess Hahn et Noël Roquevert.

L'histoire, très rocambolesque, raconte les mésaventures d'Adelia Plumkett qui, tombée amoureuse d'un mauvais garçon, se retrouve à l'héberger chez elle, avec ses cinq amis et son amante. Sans oublier la fille du chancelier de l'Échiquier, qu'ils viennent juste de kidnapper afin d'obtenir une rançon confortable. La réponse de Scotland Yard ne se fait pas attendre : ils envoient M. Wens dégommer l'équipe de malandrins. 

Vous l'aurez compris, l'ensemble joue beaucoup sur l'humour noir, une sorte d'énorme farce avec son lot de cadavres qui soutire au lecteur de nombreux sourires sans pour autant déclencher le moindre stress à la vue de tout ce sang. Les situations ubuesques se succèdent les unes aux autres et le lecteur se prendrait presque de pitié pour ces gangsters plus ou moins maladroits, dont le destin semble scellé dès le départ. C'est une belle bouffée d'air frais, et l'ambiance du roman m'a rappelé des films comme Les tontons flingueurs. Un vrai plaisir.

Les personnages, bien entendu, participent largement au plaisir de lecture. Chaque gangster possède son caractère plus ou moins décalé et Adelia, en amoureuse transie, cherche à sauver les meubles malgré les cadavres qui s'accumulent dans son jardin. Et la petite kidnappée, loin d'attirer la sympathie, donne elle aussi une autre dimension à ce comique imbroglio. Le final ne surprend guère, évidement, mais c'est tout le cheminement qui est plaisant à suivre.

Le style de Steeman colle vraiment à son histoire et nous plonge dans une ambiance mêlant film noir américain et touche so british. Un pur divertissement !

Que personne ne sorte !
Stanislas André Steeman
Éditions Marabout
190 pages


L'avis de Gloubik






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