L'Assassin Royal 1, Robin Hobb
Auteur : Lauryn Libellés : Fantasy Résumé :
Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant - par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l'existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l'égide du maître d'écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que FITZ reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L' enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu'à un fil : celui de sa lame...
Chronique :
La série L'Apprenti Assassin de Robin Hobb est désormais une référence en Fantasy. Elle comporte treize tomes, sans compter les séries annexes, et l'ensemble remporte un vif succès auprès des lecteurs. Il est donc difficile de rédiger une énième chronique de cet ouvrage sans répéter ce qui a déjà été dit. Je vais donc être assez brève.
La saga de cet assassin particulier débute avec son enfance, que l'on peut qualifier de compliquée. Bâtard non reconnu, même pas baptisé, le gamin se voit affublé du nom de Fitz, qui signifie tout simplement... bâtard. Remis au maître d'écurie Burrich, un fidèle de son père, l'enfant va grandir à ses côtés et apprendre à soigner chevaux, chiens et faucons. Mais le roi Subtil finit par envisager une utilité à ce gamin qui, tout d'abord, l'embêtait plus qu'autre chose : il veut en faire un assassin à sa solde. Il le confie donc à Umbre pour une éducation bien particulière et voilà que Fitz, à peine sorti de l'enfance, doit apprendre les secrets des poisons et autres méthodes discrètes pour se débarrasser des importuns. Le pauvre pourrait espérer s'en sortir sans trop de misères si plusieurs membres de la famille royale ne souhaitaient sa disparition pure et simple. Lorsque les Pirates Rouges menacent les Six Duchés, Fitz doit participer à la résistance, tout en surveillant ses arrières pour échapper à la mort. Sa tâche est rendue encore plus compliquée par le fait qu'il n'a que peu d'alliés. Même Burrich, écœuré par son don de communication avec les animaux, finit par s'éloigner de lui. Pourtant, le jeune garçon s'acharne et va tenter de mettre un terme aux multiples complots qui mettent en danger les Six Duchés.
L'auteure a choisi de s'intéresser à la carrière de son personnage principal dès son enfance, ce qui rend les premiers chapitres un peu lents, car l'action n'est pas présente durant ces années où l'on découvre le quotidien du gamin. Mais le style est efficace et le lecteur accroche tout de même, surtout qu'il apparaît vite évident que Fitz va avoir une destinée hors du commun. Le danger qui pointe le bout de son nez est perceptible, si bien que l'on tourne les pages dans l'attente de voir apparaître ce grain de sable qui va enrayer la machine royale. Et là, tout s'accélère. Le lecteur découvre les multiples menaces qui pèsent sur les Six Duchés et, en même temps, la quantité non négligeable d'ennemis redoutables qui souhaitent la mort de Fitz. Les ennuis s'accumulent, même lorsqu'il pense avoir trouvé une porte de sortie, et l'emportent dans une série d'événements qu'il ne peut arrêter. En bon héros, il s'acharne, parvient à jouer un rôle important, et le livre s'achève sur une situation ni idyllique, ni désespérée, qui donne envie au lecteur de se précipiter sur la suite.
Côté univers, pour moi, toute l'intelligence de l'auteure a été de ne pas bombarder le lecteur d'informations à un moment précis (ce qui, en règle générale, donne de nombreuses pages assommantes à souhait). Au contraire, elle dissémine l'organisation et les mœurs de son monde au fil des pages, avec des passages plus longs à chaque début de chapitre. Elle commence par le plus important, histoire de bien planter le décor, et progresse ensuite à petit rythme, pour ne pas dégoûter le lecteur. C'est très fin, et cela permet de mieux se concentrer sur l'histoire et les personnages. À noter que ces derniers sont eux aussi une réussite, avec des méchants vraiment sadiques, mais logiques dans leurs ambitions et leurs objectifs ; et des gentils qui ne sont pas exempts de défauts. L'ensemble offre une saga vraiment jouissive, que je m'empresse de vous conseiller si vous aimez la Fantasy.
À noter un point désagréable : il s'agit là d'une énième réimpression et, pourtant, beaucoup de coquilles subsistent (des mots manquants). Par endroits, c'est franchement désagréable.
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L'auteure a choisi de s'intéresser à la carrière de son personnage principal dès son enfance, ce qui rend les premiers chapitres un peu lents, car l'action n'est pas présente durant ces années où l'on découvre le quotidien du gamin. Mais le style est efficace et le lecteur accroche tout de même, surtout qu'il apparaît vite évident que Fitz va avoir une destinée hors du commun. Le danger qui pointe le bout de son nez est perceptible, si bien que l'on tourne les pages dans l'attente de voir apparaître ce grain de sable qui va enrayer la machine royale. Et là, tout s'accélère. Le lecteur découvre les multiples menaces qui pèsent sur les Six Duchés et, en même temps, la quantité non négligeable d'ennemis redoutables qui souhaitent la mort de Fitz. Les ennuis s'accumulent, même lorsqu'il pense avoir trouvé une porte de sortie, et l'emportent dans une série d'événements qu'il ne peut arrêter. En bon héros, il s'acharne, parvient à jouer un rôle important, et le livre s'achève sur une situation ni idyllique, ni désespérée, qui donne envie au lecteur de se précipiter sur la suite.
Côté univers, pour moi, toute l'intelligence de l'auteure a été de ne pas bombarder le lecteur d'informations à un moment précis (ce qui, en règle générale, donne de nombreuses pages assommantes à souhait). Au contraire, elle dissémine l'organisation et les mœurs de son monde au fil des pages, avec des passages plus longs à chaque début de chapitre. Elle commence par le plus important, histoire de bien planter le décor, et progresse ensuite à petit rythme, pour ne pas dégoûter le lecteur. C'est très fin, et cela permet de mieux se concentrer sur l'histoire et les personnages. À noter que ces derniers sont eux aussi une réussite, avec des méchants vraiment sadiques, mais logiques dans leurs ambitions et leurs objectifs ; et des gentils qui ne sont pas exempts de défauts. L'ensemble offre une saga vraiment jouissive, que je m'empresse de vous conseiller si vous aimez la Fantasy.
À noter un point désagréable : il s'agit là d'une énième réimpression et, pourtant, beaucoup de coquilles subsistent (des mots manquants). Par endroits, c'est franchement désagréable.
L'Assassin Royal, tome 1
Robin Hobb
J'ai Lu
512 pages