Le Conclave des Ombres, Serre du faucon argenté, Raymond E. Feist
Auteur : Lauryn Libellés : Fantasy
Résumé :
Le mal se répand dans les montagnes de Midkemia. Sur les sommets
enneigés,les exterminateurs du Duc d'Olasko massacrent tout sur leur
passage: hommes, femmes et enfants. Seul un garçon survit au carnage. Il
s'appelle Kieli, et son enfance vient de lui être arrachée. Recueilli pas le puissant Conclave des Ombres, il va pouvoir affuter sa
vengeance autant que son bras. En compagnie de l'autoritaire Robert de
Lyis, du magicien Magnus aux troublant pouvoirs et du jeune Caleb, déjà
chasseur et guerrier sans égal, Kieli va devenir une arme sur et
impitoyable. Il abandonnera tout, de son nom à son ancienne vie, pour suivre la voie
qui lui a été tracée : devenir la Serre du Faucon argenté.
Chronique :
Le Conclave des Ombres entame un nouveau cycle dans le monde fétiche de l'auteur : Midkemia. Le lecteur découvre ainsi un nouveau peuple, les Orosinis, mais retrouve aussi des villes, des pays et des personnages qu'il connaît déjà, comme Pug et sa femme. L'histoire du nouveau héros que l'on découvre ici, Serre du faucon argenté, est assez classique de l'œuvre de Feist : un jeune homme, marqué par de profonds drames personnels, qui va devoir s'engager dans une lutte contre le Mal. On retrouve là un condensé de tout ce qu'affectionne l'auteur, ce qui, au final, donne un récit assez classique, qui ne révolutionne certainement pas la Fantasy. Cela donne un bon divertissement qui se lit facilement, avec de l'action et des périodes plus calmes bien dosées, et des scènes de bataille plutôt réussies.
Côté personnages, le roman tourne bien sûr autour du héros central, Serre. Le lecteur a donc tout le loisir de le découvrir, d'appréhender son caractère et son vécu, et pourtant il m'a laissé globalement un peu froide, peut-être parce que j'ai trouvé qu'il subissait tous les évènements sans vraiment réagir. L'explication de sa dette envers son sauveur ne m'a pas suffit et j'aurai aimé un traitement plus en profondeur avec des différences plus notables avec ses compagnons, issus d'autres peuples. Après tout, leur manière de s'exprimer devrait différer plus que cela, et les dialogues sont pourtant assez lisses de ce point de vue. Du coup, tous les personnages, qu'ils soient magiciens, chasseurs ou cuisiniers, paraissent un peu fades puisque rien ne les démarque véritablement des autres.
Ici, on retrouve le style typique de Feist, avec un bémol pour le premier tiers du livre. J'ignore si cela vient de la traduction ou pas, mais il y a de nombreuses lourdeurs au début qui disparaissent ensuite, à chaque fois que l'auteur fait une description incluant le héros. Alors que le personnage est seul, il emploie à de nombreuses reprises "le jeune garçon" ou "le jeune homme", ce qui rend les descriptions assez lourdes.
Exemple : à quelques centimètres à peine de son nez se tenait un faucon argenté, une patte pliée dont la serre reposait sur le bras du jeune garçon (son bras aurait été moins lourd).
Le Conclave des Ombres s'annonce donc comme une saga dans la droite lignée des autres ouvrages de Midkemia, avec la même construction et la même lutte Bien/Mal qui pourra lasser certains lecteurs. Nous sommes en effet face à de la Fantasy très classique, sans véritable originalité, qui se contente de réutiliser une recette déjà bien éculée avec les précédents ouvrages. Un peu de nouveauté, hormis un énième héros abîmé par la vie, aurait certainement donné plus de souffle à cette autre aventure Midkemienne.
Le Conclave des Ombres, tome 1, Serre du faucon argenté
Raymond E. Feist
Éditions Milady
438 pages
9 euros
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Le Conclave des Ombres entame un nouveau cycle dans le monde fétiche de l'auteur : Midkemia. Le lecteur découvre ainsi un nouveau peuple, les Orosinis, mais retrouve aussi des villes, des pays et des personnages qu'il connaît déjà, comme Pug et sa femme. L'histoire du nouveau héros que l'on découvre ici, Serre du faucon argenté, est assez classique de l'œuvre de Feist : un jeune homme, marqué par de profonds drames personnels, qui va devoir s'engager dans une lutte contre le Mal. On retrouve là un condensé de tout ce qu'affectionne l'auteur, ce qui, au final, donne un récit assez classique, qui ne révolutionne certainement pas la Fantasy. Cela donne un bon divertissement qui se lit facilement, avec de l'action et des périodes plus calmes bien dosées, et des scènes de bataille plutôt réussies.
Côté personnages, le roman tourne bien sûr autour du héros central, Serre. Le lecteur a donc tout le loisir de le découvrir, d'appréhender son caractère et son vécu, et pourtant il m'a laissé globalement un peu froide, peut-être parce que j'ai trouvé qu'il subissait tous les évènements sans vraiment réagir. L'explication de sa dette envers son sauveur ne m'a pas suffit et j'aurai aimé un traitement plus en profondeur avec des différences plus notables avec ses compagnons, issus d'autres peuples. Après tout, leur manière de s'exprimer devrait différer plus que cela, et les dialogues sont pourtant assez lisses de ce point de vue. Du coup, tous les personnages, qu'ils soient magiciens, chasseurs ou cuisiniers, paraissent un peu fades puisque rien ne les démarque véritablement des autres.
Ici, on retrouve le style typique de Feist, avec un bémol pour le premier tiers du livre. J'ignore si cela vient de la traduction ou pas, mais il y a de nombreuses lourdeurs au début qui disparaissent ensuite, à chaque fois que l'auteur fait une description incluant le héros. Alors que le personnage est seul, il emploie à de nombreuses reprises "le jeune garçon" ou "le jeune homme", ce qui rend les descriptions assez lourdes.
Exemple : à quelques centimètres à peine de son nez se tenait un faucon argenté, une patte pliée dont la serre reposait sur le bras du jeune garçon (son bras aurait été moins lourd).
Le Conclave des Ombres s'annonce donc comme une saga dans la droite lignée des autres ouvrages de Midkemia, avec la même construction et la même lutte Bien/Mal qui pourra lasser certains lecteurs. Nous sommes en effet face à de la Fantasy très classique, sans véritable originalité, qui se contente de réutiliser une recette déjà bien éculée avec les précédents ouvrages. Un peu de nouveauté, hormis un énième héros abîmé par la vie, aurait certainement donné plus de souffle à cette autre aventure Midkemienne.
Le Conclave des Ombres, tome 1, Serre du faucon argenté
Raymond E. Feist
Éditions Milady
438 pages
9 euros