Le cycle d'Alamänder, Le Mehnzotain, Alexis Flamand
Auteur : Lauryn Libellés : Fantasy
Résumé :
Toujours
vivant ? Vous n'êtes pourtant pas au bout de vos peines.
La
révolte gronde dans la capitale, la menace d'ennemis terrifiants
surgis du passé se fait plus précise. Après avoir triomphé de
l'énigme de Pallas, Jonas n'aura pas trop de la venue de Rachelle,
mercenaire aussi capricieuse que redoutable, pour mettre fin aux
agissements de son terrible adversaire. De son côté, Ninfell voit
son maître disparaître. Livré à lui-même, il va bientôt devoir
affronter la plus cruelle épreuve de son existence.
Souhaitons
qu'il en ressorte grandi pour la gloire de l'Ecole. Le deuxième tome
d'Alamänder monte en puissance et en tension. Comme le premier
ouvrage, celui-ci peut être à l'origine de désordres neurologiques
irréversibles. Il est encore temps de reculer.
Chronique :
Jonas
a résolu l'énigme du meurtre de Pallas, mais la question de
l'identité de l'assassin demeure une épine dans le pied du
Questeur. Il va donc tenter de résoudre cet épineux problème tout
en essayant de mieux cerner l'ampleur du complot que cet assassinat
dissimule. De son côté, Ninfell, l'élève surdoué de Maek, met
tout en œuvre pour bâtir une réputation digne de son nom à
l'école T'Sank.
Dans
ce tome, l'univers foisonnant d'Alexis Flamand prend une nouvelle
dimension. En effet, le lecteur découvre avec beaucoup plus de
détails la complexité de la magie, qui s'apparente assez à une
machinerie complexe digne d'un super-ordinateur. Les mages
programment leurs sorts et leurs exécution ressemble à s'y
méprendre à du code informatique. Comme dans toute machine
électronique, une instruction provoque la mise en branle d'un
protocole qui va aboutir à une action, et ainsi de suite. L'ensemble
est très original et permet des descriptions vraiment fouillées,
puisque des gens comme Jon (Questeur) sont capables de pénétrer
physiquement dans ces sortilèges, ces systèmes, afin de les
modifier ou de les stopper. De son côté, le sortilège, s'il est
puissant, peut réagir et cela donne lieu à des situations
dangereuses qui pimentent ces descriptions et les empêchent de
devenir ennuyeuses. Un véritable tour de force, une belle réussite.
Côté
histoire, j'ai eu une petite appréhension au départ lorsque
l'auteur repart sur la découverte de l'environnement de Ninfell.
J'ai eu peur de me retrouver dans le même cas que le tome précédent,
et de m'ennuyer un peu. Mais, heureusement, cette étape n'est que le
point de départ de la nouvelle vie de l'élève de Maek, cette
existence trépidante d'assassin au sommet de son art, durant
laquelle il va construire la légende de l'école T'Sank. Pour
autant, j'ai continué à préférer les passages concernant
l'histoire de Jon qui, heureusement, occupe la majorité du roman.
Car le pauvre Questeur enchaîne les déboires et les révélations
qui mettent à mal ses certitudes. Il va ainsi en découvrir beaucoup
sur lui, peut-être plus qu'il ne l'aurait voulu, et va devoir
prendre une décision capitale pour son avenir. Mais, comme
d'habitude, ses réflexions vont être interrompues par une nouvelle
mission et l'on se demande où cela va le mener. L'ensemble,
d'ailleurs, prend une véritable tournure dramatique, laissant ainsi
moins de place à l'humour que dans le tome précédent. La faute,
aussi, à la disparition d'un protagoniste, mais je vais en parler
plus bas.
Les
personnages sont encore un point fort du roman. On continue la
découverte de Jon, bien sûr, celle de Ninfell, que l'on avait à
peine effleuré dans le premier tome, mais aussi Edrick, le soldat et
ami fidèle, et même le roi Ernst qui prend ici une nouvelle
dimension. Ajoutons à cela la belle et insupportable Rachelle (très
à cheval sur son apparence), mais aussi Vance, l'amour de Jon, qui
va elle aussi recéler de drôles de surprises. Tous possèdent un
caractère bien défini, parfois tout en nuance, et le lecteur peut
donc facilement s'y attacher. Paradoxe total, un personnage
représente aussi le très gros point faible de ce tome, celui qui
m'a vraiment déçue : Retzel. Le démon, gaffeur devant
l'éternel, n'apparaît ici que dans deux courts passages, sans
explication crédible concernant son absence. Au début, il répète
un spectacle (qu'il ne gâche même pas...) et ensuite... plus
personne, tout simplement. Alors que tout s'effondre, qu'il y a une
quantité invraisemblable de mauvais tours à jouer, Retzel est aux
abonnés absents. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur n'avait
pas su quoi en faire et choisi de l'écarter afin qu'il ne massacre
pas son scénario. J'ai trouvé cela dommage car ça ne collait plus
du tout au Retzel découvert dans le premier opus.
L'enquête
et l'ampleur du complot visant le royaume d'Ernst XXX me donne envie
de poursuivre l'aventure, mais j'avoue que j'appréhende la manière
dont sera désormais abordé le personnage de Retzel. Dans ce tome,
il a perdu toute sa saveur et a emporté avec lui un peu de Jon,
cette partie comique que j'avais beaucoup appréciée.
Ma chronique du tome 1 : Le T'Sank
Le
cycle d'Alamänder, tome 2, Le Mehnzotain
Alexis
Flamand
Éditions
L'Homme Sans Nom
316
pages
19,90
euros
0 commentaires |