Le Baron Noir, Bel Ange, Olivier Gechter

Auteur : Lauryn Libellés : ,
Résumé :

Paris, printemps 1864. Antoine Lefort, le baron d’industrie de la Seconde République triomphante, assiste à la première des Misérables à l’opéra Le Pelletier avec son collaborateur, le jeune Clément Ader, lorsque frappe Bel Ange, une mystérieuse anarchiste au fouet d’acier. L’intervention du Baron noir sauve in extremis le président Bonaparte et son épouse, mais le complot ne fait que commencer. Le cœur malmené par la troublante Julie Lebœuf, ses convictions attaquées par les idéaux de Victor Hugo, Antoine devra utiliser toutes les ressources de son armure s’il veut empêcher le désastre qui se précise. Mais est-il bien sûr de lutter dans le bon camp ?


Chronique :

Voici donc la seconde aventure du Baron Noir, un peu plus longue que la précédente (40 pages de plus), où l'on retrouve les personnages principaux Antoine Lefort et Clément Ader aux prises avec Bel Ange, une anarchiste aussi passionnée que redoutable. Si l'histoire avait pourtant tout pour plaire, elle ne m'a pas convaincue, peut-être en grande partie à cause du format qui ne permet pas à l'auteur de développer plus avant l'intrigue.
Tout d'abord, la véritable identité de Bel Ange : on la devine à peine son alter ego rencontré. J'ai trouvé cela vraiment dommage, j'aurai préféré un certain suspense, quelque chose de plus accrocheur. Et, je l'avoue, le fait que le héros laisse son amour pour elle obscurcir son jugement (en plein combat à mort, il continue de ne pas vouloir la frapper alors qu'elle a voulu l'assassiner et a tué son chauffeur avant de brûler sa maison familiale), m'a vraiment agacée.
De même, on devine facilement l'identité du Maître, même si cela est moins évident que pour Bel Ange.
Ensuite, il y a certains éléments du récit qui m'ont laissée perplexe : l'exposition universelle et l'alliance forcée entre Antoine et son principal rival, qui constitue une intrigue secondaire mal exploitée (en réalité, elle n'intervient pas dans le problème posé par Bel Ange) ; la présence, en début de récit, de Clément Ader, totalement absent de la seconde partie du livre.

Du côté des personnages, il manque un petit quelque chose, un peu de peps que des dialogues plus savoureux et moins fades auraient certainement apporté. Globalement, le style de l'auteur m'a paru un peu vert, parfois approximatif et maladroit. Je crois que cela ne m'a pas aidée à rentrer dans l'histoire. Un exemple me vient à l'esprit, qui m'a fait sourire :

"L'alter ego de Julie Lebœuf semblait surveiller un autre groupe d'hommes, s'affairant autour d'une caisse. Antoine la connaissait bien, puisqu'elle avait séjourné dans son laboratoire avant de se faire voler, à peine une heure plus tôt. Il ne doutait pas qu'il s'agît d'artificiers."

Donc, nous avons là une caisse d'artificiers... alors oui, on comprend ce que l'auteur a voulu dire, mais je persiste à dire qu'un travail plus approfondi sur le style aurait permis de mieux valoriser l'histoire et les personnages, parfois si caricaturaux qu'il leur fallait absolument des dialogues adaptés pour sortir un peu de leur carcan. Je ne sais pas si j'arrive à bien retranscrire mon sentiment, mais voilà...

Au final, il s'agit vraiment d'une lecture détente, sans prise de tête, mais qui, pour moi, aurait mérité un développement plus conséquent.

Le Baron Noir, Bel Ange, Olivier Gechter
Éditions Céléphaïs
139 pages
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