Présentation :

Depuis le temps que je devais essayer Maurice Renard, j'ai tenté l'expérience avec cette nouvelle prise totalement au hasard...

Chronique :

Florent Max, peintre de son état, mène une vie plutôt tranquille jusqu'au jour où, suite à une remarque désobligeante de la part d'une jeune femme, il se sent vieux ; dans le sens le plus négatif du terme. Alors qu'il déprime, il découvre par hasard un phénomène auditif exceptionnel lors d'une sortie artistique en montagne. Une rumeur qui véhicule des centaines de voix, une rumeur d'une ville merveilleuse où, se persuade-t-il, il fait bon vivre. Dès lors, il n'aura de cesse de revenir vers cette rumeur, d'en faire une véritable obsession jusqu'au jour où elle disparaît.

Une histoire plutôt classique de la crise de la quarantaine avec cette petite originalité de la rumeur surgie de nulle part, uniquement audible en un point géographique. La fin, très prévisible, m'a plutôt déçue et j'imaginais une histoire plus fantastique.

Le style est lourd, même pour l'époque, et rend mal l'ambiance justement à cause des nombreuses phrases pompeuses qui oblitèrent le côté oppressant. Globalement, les descriptions sont ratées et les personnages peu convaincants, y compris le principal protagoniste, pas suffisamment décrit à mon goût. On aurait aimé rentrer davantage dans ses pensées autrement que par cette seule obsession pour la rumeur. Comprendre mieux pourquoi, au final, il en est arrivé là. L'explication du "il se sent vieux et pense avoir raté sa vie" m'a paru trop légère.

La rumeur dans la montagne

Maurice Renard

1920-1921