Présentation :

"Les histoires de fantômes, qu'on imagine avoir inventées d'un bout à l'autre, peuvent enclore une réalité, et ceux qui les écrivent, être en quelque sorte des chargés de mission d'un monde caché qui essaie de se révéler à nous, nous obligeant à réfléchir, alors que nous préférerions sourire, hausser les épaules et vouloir, par lâcheté humaine, ne voir dans l'Inconnu qu'une amusette à ne pas lire la nuit. Car tout finit par être vrai..." 

Jean Ray.

Chronique :

Ce recueil de nouvelles m'a laissé un goût d'inachevé doublé d'un sentiment mitigé quant à son contenu. Les nouvelles ne m'ont pas paru toutes convenir au thème et, comme pour un autre recueil du même auteur, je leur reproche parfois une fin bâclée qui, à mon sens, gâche totalement le récit. Pire, l'une d'elle m'a carrément arraché le commentaire suivant : "mais quelle fin débile !". Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait aucune logique avec des éléments placés dans le récit que l'auteur semblait, parvenu à la fin de son histoire, avoir oublié. Il s'agit de "Ronde de nuit à Kœnigstein".

Dans le même ordre d'idée, "L'histoire de Marshall Grove" m'a paru très brouillonne, ce qui m'a empêchée d'adhérer à l'histoire. 

À l'opposé, d'autres nouvelles m'ont bien plu. L'histoire, le rythme et la chute étaient parfaitement rendus : "Maison à vendre", "La choucroute" et "Le cousin Passeroux". Mention spéciale à "La nuit de Pentonville" dont le thème, l'ambiance sombre et la narration sont vraiment géniales et en parfaite adéquation avec le thème.

Le style de l'auteur est efficace, là-dessus on reconnaît bien Jean Ray, mais j'aurai aimé que les histoires lui soient réellement adaptées.

Encore une déception du côté des nouvelles, donc, je vais m'attaquer aux romans de cet auteur en espérant ne pas être déçue.

Le Livre des Fantômes, Jean Ray

Éditions Marabout

314 pages