Thongor, tome 1, Lin Carter
Auteur : Lauryn Libellés : Fantasy
Résumé :
Il est dit, dans les très antiques
Chroniques lémuriennes, que la guerre entre les humains et les
dragons dura mille ans.
L’Homme triompha, mais, au-delà de l’Univers, les forces obscures du Chaos et de l’Ancienne Nuit complotaient.
Les cultes maléfiques des adorateurs du démon naquirent dans la Lémurie primitive : de sombres druides au service du Chaos minèrent les neuf jeunes cités de l’Occident du Monde. Bientôt le brillant flambeau de cette première civilisation s’éteindrait, entraînant l’Homme dans les ténèbres infernales de la barbarie.
Les dix-neuf dieux eurent permission d’intervenir.
Ils se choisirent un champion – le guerrier le plus puissant de son temps. Bien qu’il ne sût pas lui-même qu’il était mû par le Ciel et que des forces d’un autre monde étaient mises à son service, ce farouche barbare venu des terres désolées du Nord fut conduit vers les villes décadentes et pécheresses où les druides régnaient.
Le décor était planté pour un combat dont dépendrait l’histoire du monde. Un homme seul – un guerrier sauvage et dominateur – était lancé contre les sorciers du Chaos et toutes leurs ruses.
Cet homme s’appelait Thongor de Valkarth…
Ce volume contient :
L’Homme triompha, mais, au-delà de l’Univers, les forces obscures du Chaos et de l’Ancienne Nuit complotaient.
Les cultes maléfiques des adorateurs du démon naquirent dans la Lémurie primitive : de sombres druides au service du Chaos minèrent les neuf jeunes cités de l’Occident du Monde. Bientôt le brillant flambeau de cette première civilisation s’éteindrait, entraînant l’Homme dans les ténèbres infernales de la barbarie.
Les dix-neuf dieux eurent permission d’intervenir.
Ils se choisirent un champion – le guerrier le plus puissant de son temps. Bien qu’il ne sût pas lui-même qu’il était mû par le Ciel et que des forces d’un autre monde étaient mises à son service, ce farouche barbare venu des terres désolées du Nord fut conduit vers les villes décadentes et pécheresses où les druides régnaient.
Le décor était planté pour un combat dont dépendrait l’histoire du monde. Un homme seul – un guerrier sauvage et dominateur – était lancé contre les sorciers du Chaos et toutes leurs ruses.
Cet homme s’appelait Thongor de Valkarth…
Ce volume contient :
1- Thongor et le sorcier
de Lémurie
2- Thongor et la cité des dragons
3- Thongor contre les dieux
2- Thongor et la cité des dragons
3- Thongor contre les dieux
Chronique :
Si, en voyant la superbe couverture d'Alain Brion,
vous pensez aussitôt « Oh, mais c'est Conan ! »,
vous ne serez pas loin de la vérité. Thongor ressemble comme deux
gouttes d'eau à son homologue : son physique, son origine
nordique, son accoutrement, son caractère, sa destinée... l'auteur
a travaillé sur Conan, et cela se sent ! (j'aurai tendance à
ajouter malheureusement, car il n'a pas réussi à insuffler la
moindre originalité à son héros). En 1987, j'ai eu l'occasion de
lire la version d'Albin Michel et déjà, à l'époque, je n'avais
pas compris pourquoi Lin Carter s'était à ce point inspiré du
personnage d'Howard.
Dans un monde barbare où, par un quelconque miracle
de la nature, l'homme réussit à survivre au milieu d'immenses
créatures belliqueuses, Thongor affronte mille dangers. Les
histoires sont toutes bâties sur le même plan : Thongor va
quelque part, il est capturé, il s'enfuit en massacrant plein de
monde, il repart, etc. plusieurs fois par roman, c'est lassant,
d'autant que l'auteur n'hésite pas à utiliser des ficelles énormes
pour le faire tomber dans les pièges prévus à son intention. Très
vite, le lecteur a compris le truc et le récit devient plat,
insipide, sans le moindre rebondissement. Et si Thongor ne peut, en
théorie, résoudre un problème, il est aidé par les dieux... alors
bien sûr, il faut se rappeler qu'il s'agit là de romans ayant déjà
plus de 40 ans (pour la V.O) mais, même adolescente, je me souviens
avoir trouvé tout cela "facile". J'étais déjà fan de
fantasy, je jouais ou maîtrisais des parties de jeux de rôles, et
si les romans me faisaient penser à des scénarios de Donjons et
Dragons, je regrettais justement que l'auteur n'ait pas poussé plus
loin ses histoires. Elles auraient mérité un traitement plus en
finesse.
Pour ne rien arranger, j'ai eu aussi du mal avec
l'univers. Les peuples barbares à l'excès, les civilisés
décadents, les créatures monstrueuses à la pelle (et
systématiquement dévoreuses d'hommes), les dirigeants tous plus
corrompus les uns que les autres... je n'ai pu m'empêcher de me dire
qu'avec des tares pareilles, les humains auraient dû disparaître
depuis longtemps de ce monde où leurs adversaires avides de sang
pullulent. Tout est tellement exagéré que l'ensemble n'a aucune
cohérence.
Juste un exemple pour illustrer mon propos : une
créature monstrueuse (et, forcément, très belliqueuse) vivant dans
une jungle inextricable... avec un corps d'une longueur de 300
mètres ! Alors oui, ça en jette, mais non, il n'y aurait plus
de jungle avec un locataire pareil.
Quant aux personnages, ma foi ce n'est guère
mieux : ils sont tous stéréotypés à mort. Thongor le barbare
indestructible aux muscles d'acier (l'auteur insiste là-dessus), au
regard de lion (vous y aurez droit à chaque fois qu'il parle de ses
yeux), aux sens et aptitudes aiguisés par ses origines nordiques (il
ne se lassera pas de vous le rappeler), à l'appétit d'ogre (il ne
pense qu'à ça) et qui, à lui seul, résout tous les problèmes
(les autres sont là pour le décor). Déjà bien énervant, le
constat empire avec les personnages secondaires, faire-valoir sans
intérêt dont on aimerait connaître la raison de leur présence (le
sorcier hyper-puissant, mais qui ne fait rien, le soldat qui ne se
bat quasiment jamais et, bien sûr, la belle princesse qui hurle à
tout bout de champ). Ce n'est pas qu'ils sont mis au second plan,
mais juste qu'ils sont sous-exploités, que l'on aimerait en savoir
plus sur eux, qu'ils s'investissent davantage... même en 1965,
c'était une vision limitative (il n'y a qu'à comparer avec ceux de
Conan, dont les caractères sont souvent bien marqués).
Le style de l'auteur n'arrange rien. Entre les très
nombreuses répétitions, les haussements d'épaules à tir-larigot
(pour tous les personnages, il ne faut surtout pas hésiter !),
les incohérences (aménagement du Némédis qui change pour arranger
l'auteur, Karm qui continue à s'extasier sur la force de Thongor
alors qu'il le connaît très bien...) et les horribles
contradictions (la cité préservée du temps, puis dévastée par
les années...), le lecteur peine à avancer dans sa lecture sans
maugréer. Cela peut vous paraître anodin, comme pour les
haussements d'épaules, mais croyez-moi, à force c'est très
agaçant, surtout que l'auteur ne connaît visiblement rien d'autre
pour exprimer les sentiments des personnages. Je ne crois pas que
l'âge du texte y soit pour quelque chose. Vous pouvez lire d'autres
œuvres de cette époque pour comparer, si le style paraît
effectivement "vieillot", ça n'est pas pour les raisons
que j'expose ci-dessus.
La traduction a été révisée, et non refaite
entièrement, attention (je le précise car des internautes m'ont
posé la question). Pourtant, certaines lourdeurs m'ont interpellé,
je ne me souvenais pas de passages comme : « Il était décidé
à combattre, pour aussi inutile que cela pût paraître. » Il
faudrait pouvoir comparer avec la V.O, bien sûr (et même avec la
première traduction), mais il me semble qu'une révision aurait dû
"lisser" davantage le texte pour rendre ces passages
homogènes avec le reste. J'ai aussi trouvé des mots manquants et
des fautes d'orthographe/grammaire, très dommageables pour un texte
révisé.
Bref, si Thongor était, à sa sortie, un honorable
divertissement, le lecteur actuel trouvera certainement qu'il a bien
mal vieilli, même par rapport à des sagas qui lui sont
contemporaines, comme Conan. En lisant ces romans, il ne faut donc
pas s'attendre à une Fantasy très fouillée, mais à des aventures
simples au héros prédominant.
Note : ce livre est le premier des
Éditions Mnémos à être doté du système « QR code »
qui vous permet, avec votre smartphone connecté à Internet et doté
d'une petite application gratuite, d'accéder à une page où seront
réunies les chroniques du livre. Je l'ai essayé sous Androïd, ça
marche bien.
Thongor, tome 1, Lin Carter
Éditions Mnémos
364 pages
364 pages
23 euros
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